marie&christine
MARIE & CHRISTINE <> Juin 2021
chêne et hêtre -- ~200 mm
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En sculpture numérique, les possibilités techniques sont nombreuses, encore faut-il les faire émerger ! Au-delà de la forme de la pièce, créer c’est aussi mener une réflexion sur la méthode d’obtention de la sculpture en croisant les capacités techniques de la machine, la finesse des outils employés et les limites de la matière utilisée. La page présentée permet de trouver quelle épaisseur minimum il est possible d’atteindre en sculptant numériquement des lettres tout en conservant leur assemblage en mots.
Mon but est simple : obtenir un texte en relief, si possible autoportant, sans socle ni excroissance de tenue. A défaut, le texte pourra être plaqué sur une surface définie par la sculpture plus complexe dans lequel le texte s’insérera. Le prénom de mon épouse m’a inspiré pour ces premiers pas en écriture numérique dans le bois. D’où cette sculpture curieuse, le prénom exprimé en relief.
J’ai choisi la police de caractères très précisément pour ses caractéristiques : sans boucle autant que possible (sauf pour le « e ») pour éviter des problèmes de torsion des flancs des lettres, présence de liaison entre les lettres pour assurer l'unicité du mot qu'elles constituent (ce qui impose l’italique plutôt que le script, chaque lettre disposant d’une amorce et d’une fin montante), hauteur de ces liaisons toutes situées à la même côte. La police «kaufmann BT» est celle qui répond le mieux à ces critères parmi celles offertes par Rhino.
J’ai deux versions de la sculpture, l’une « christine » autoportante où les lettres de 30mm de large ont une section de 4X10mm, l’autre « marie » où j'ai enroulé sur un cylindre des lettres assez fines de section 1x2mm (et de largeur 15). Pour ce deuxième essai, pendant l'usinage j'ai utilisé une micro-fraise de 1mm, suffisante pour aller chercher la matière dans les déliés des lettres italiques.
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postée le 16 Juin 2021