tourbillon
TOURBILLON <> Mars 2013
hêtre -- h x phi : 50 x 100 mm
oOo
Je vous présente ici la sculpture dérivée de la première surface gauche réalisée à l'aide de mon logiciel de CAO doté de son "plug-in" mathématique. A l'automne 2012, ma maîtrise de ce dernier était incertaine, et sans formation spécifique à son utilisation, je testais une par une ses fonctions de base. Le gros intérêt d'un tel logiciel, outre son caractère paramétrique, est qu'il est un langage graphique de programmation, qui permet une visualisation immédiate de l'objet conçu. C'est de cette façon qu'est née cette surface.
Pour les mathématiciens, il s'agit d'une surface réglée portée par un (seul) rail : un morceau d'hélice à axe vertical, sur lequel circule une courbe plane : un arc de cercle horizontal de 3/4 de tour environ. Ceci explique pourquoi cette surface a la forme d'un diabolo (ce jouet constitué de deux cones assemblés par les sommets qu'on lance en l'air puis rattrape sur une ficelle tendue) sauf qu'ici ce diabolo n'est pas complet et est amputé hélicoïdalement d'un quart de tour environ.
Bref, cette surface dormait tranquillement dans un fichier, au fond de mon ordinateur, quand ma fraiseuse numérique m'a été livrée. A nouveau, j'ai vécu une phase d'apprentissage et de prise en main, qui m'a amené à réfléchir à l'usinage de formes progressivement plus complexes, par exemple la restitution de surfaces gauches (voir par exemple le foc faseyant, ou le foc au vent). Mais je voulais également tester la restitution de pièces comportant de fortes contre-dépouilles, interdisant un usinage d'un seul tenant avec une "simple" (!) machine 4 axes.
J'ai pensé alors à ressortir mon fichier, et en scindant la surface en deux parties isolées au niveau du plan médian horizontal, on retrouve deux demi-pièces usinables à l'aide d'une 4-axes. La suite coule de source : épaissir la surface à 8mm tout en gardant sa forme, pour loger des tourillons de centrage et de fixation (phi 4mm) dans l'épaisseur: afin de réassembler les deux demi-pèces et les solidariser après les avoir usiner séparément.
Et voilà ...le principe est simple. Je passe sur la réalisation ... légèrement plus difficile, avec des prototypes intermédiaires brisés, la casse d'une fraise, et un tatonnement au niveau des endroits où placer les excroissances qui permettent de tenir les pièces durant l'usinage et qu'il faut ôter à la gouge après coup.
état de finition : brut de fraisage hémisphérique
autres photos :
. page créée le 5/2/14