mains, d'après Escher

MAINS d'après ESCHER <> 2002-2005

Tilleul -- L x l x h : 300 x 300 x 150 mm

oOo

J'ai découvert le dessinateur M.C. Escher dans les années 90, en lisant "Gödel, Escher et Bach", livre d'un mathématicien américain D. Hofstadter, publié en 1979, faisant un parallèle surprenant entre mathématique, dessin et musique et traitant entre autre d'auto-référence.

J'ai tout de suite été séduit voire fasciné par l'inventivité de ce dessinateur. Certains de ses dessins me reviennent spontanément à l'esprit comme le parcours perpétuel de l'eau, les fourmis sur le ruban de Moebius, ou les pavages démarrant à gauche par des poissons et se terminant à droite par des oiseaux.

Parmi tous ses dessins, l'un d'eux est particulièrement inventif : la représentation d'une sorte de récursivité, où deux mains se dessinent l'une l'autre et pour cela semblent sortir de la feuille de dessin pour tenir le crayon. A mon sens, Escher a réussi là une prouesse : la description en 2D d'une espèce de passage dynamique spontané de la 2D à la 3D. Chapeau !

Pendant longtemps ce dessin m'a trotté dans la tête avant que je me sente capable de le sculpter en 3D. J'ai choisi un bloc de tilleul dont je disposais alors et je me suis mis à le sculpter tout en conservant une base épaisse comme support de la feuille de dessin.

Bien sûr ce sont mes propres mains que j'ai prises comme modèle pour observer longuement les plis de la peau, notamment sous le pouce ou l'auriculaire, à la naissance du poignet ou ceux situés sur le dessus des doigts entre deux phalanges consécutives (et je n'ai pas oublié mon alliance à l'annulaire gauche, détail qui ne se trouve pas sur l'original !).

état de finition : brut des coups de gouge.

le Dessin de M.C. Escher : lithographie, 1948, 28,5 X 34 cm